Depuis que je suis parent, je suis un paradoxe ambulant.

Je les aime à la folie, je donnerai ma vie pour leur bonheur.

Je les aime fort comme un dinosaure, jusqu'aux étoiles, pour toute la vie.

Je dois cependant avouer que cette semaine de vacances a été éprouvante.

Je n'ai pas su gérer mes humeurs, mes soucis et mes angoisses toujours dans un coin de ma tête ont pris le pas sur mon côté maman, sur la qualité du temps que je leur ai proposé. 

Nous avons joué ensemble, nous avons rigolé mais j'ai aussi beaucoup crié, je me suis emportée là où j'ai habituellement plus de patience. 

J'avoue honteusement que j'y ai pris peu de plaisir, j'étais là sans y être vraiment.

Hier soir ils sont partis chez leur papa... Leurs petits pieds ont à peine passé le pas de la porte qu'ils me manquaient déjà.

Et je culpabilise de ne pas savoir les aimer mieux, de les aimer maladroitement...

Je ne suis définitivement pas la maman que je pensais devenir. Je peux certes m'améliorer, mais tous ces cris parfois justifiés, parfois pas, sont autant de traces dans leur construction que tous les efforts du monde ne pourront effacer.

J'ai encore du travail à faire sur moi pour être une maman à la hauteur de mes deux merveilles, pour devenir la maman qu'ils méritent.

Je suis une rockmantique. 

Quoi??? On est en pleine réforme orthographique alors pourquoi je n'aurais pas carrément le droit d'inventer des mots?? 

Mais là n'est pas la question, je m'égare déjà, reprennons.

Je disais donc que je suis une rockmantique.

J'ai un côté très pétasse fifille: j'aime le rose, les paillettes, le maquillage et mon rêve serait de privatiser Zara, Mango et autre du genre, avec une cb illimitée entre mes petites mains manucurées. 

Mais,

je ne suis pas que ça, je cultive aussi mon côté rebelle de la fôret comme dit mon amoureux: mon perf en cuir est ma seconde peau, je suis tatouée (et pas qu'un peu au grand damne de l'amoureux sus cité), j'associe plus souvent une jupe à des bottines cloutées qu'à des talons, j'aime disperser, de ci de là, des têtes de mort dans notre déco... 

Bref, je suis assez paradoxale mais ça donne un style, ma foi, pas trop dégeu.

Et là, je vous ai perdu, vous vous demandez où je veux en venir. Ne vous inquietez pas, j'arrive au but.

Il nous ait déjà arrivé avec l'amoureux, d'évoquer l'idée de se marier un jour, pourquoi pas... Il ne fallait pas plus que cette hypothétique éventualité (tu sens que je marche sur des oeufs pour ne pas effrayer la bête??) pour que mon imagination démarre au quart de tour. 

Voici donc le quart d'heure rockmantique,

bienvenue dans le mariage imaginaire de mes rêves.

La robe

Ben oui, pour toute femme qui se respecte, outre le futur marié, une des choses les plus importantes c'est LA robe. On nous a tellement bassinées avec les princesses étant enfants, que quand on a ENFIN le droit de porter une robe de bal, c'est danse de la joie, coeur avec les doigts et pluie de paillettes.

En ce qui me concerne, les mariages c'est l'occasion de crier son amour à l'être aimé mais aussi celle de réunir ceux qu'on aime et faire une méga fiesta. Alors, oui, la robe sirène, c'est beau mais pas super pratique pour guincher. (Oui, je suis aussi une meuf vintage qui aime les expressions de papi)

En cherchant un peu, j'ai trouvé exactement ce que j'aimerais

Une robe de princesse qui tourne MAIS qui ne traîne pas ( non mais comment font les mariées pour ne pas péter un câble quand leur belle robe devient grise en deux deux tellement elle est longue!!??!)

De la dentelle MAIS pas trop, 

une longueur qui t'empêche pas de danser... 

Et pour le côté rock

Une veste rose dans le style motard.

Les chaussures

Pour celles qui me connaissent, vous le savez, les paillettes c'est la vie.

Voici donc ma sélection

Je vous avais prévenu, pluie de paillettes dans vos mirettes.

Le bouquet

Autant j'aime le côté bling bling des chaussures, autant je préfère que le bouquet soit simple

La coiffure

Je ne suis pas fan des coiffures avec cascade de boucles et laque qui cartonne tellement tes cheveux qu'ils ne bougent plus.

voilà ce que j'aime

Du flou et des fleurs, c'est tout moi!! ;)

J'aurais bien continuer à noircir des pages d'idées déco, ambiance, diy... mais je ne voudrais pas vous faire fuir. Ceci dit, si cet article vous a plu, je me prêterai volontiers à l'écriture de la suite, il suffit d'un com' ici, en passant et mes doigts se dechaîneront sur le clavier... 

photos:

robe  "sirène" "vintage"

chaussures run baby run, jimmy choo, dessine moi un soulier

coiffures glamour.fr, mariage.com

Consigne: lieu imposé, ici un jardin d'hôpital.

Elles sont là, assises, les yeux dans le vague.

L'une d'elle, soudain, ose un regard vers sa voisine.

Un regard interrogatif, empli d'une compassion sincère.

L'autre lui rend un sourire las, ce genre de sourire qui contient plus que ce que les mots ne peuvent exprimer.

Le désarroi et la fatigue posés en masque sur leurs deux visages; elles ne se connaissent pas et partagent pourtant une intimité qu'elles seules peuvent éprouver.

Elles savent que le chagrin n'a pas besoin de mots, il étreint leur corps et se peint dans chacun de leur geste.

Elles savent que dans un instant leur répit cessera et qu'il faudra s'en retourner pour regarder ce visage aux paupières closes.

Le visage d'un fils, d'un amant...

Elles se lèvent en sachant que demain elles se reverront, à la même heure, sur ce même banc.

Rendez vous silencieux, parenthèse apaisante.

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"

Est ce bien vrai?

L'autre soir, à table, Lily m'a demandé ce que c'était pour moi la liberté?

J'ai répondu du tac au tac :" pouvoir payer le loyer toute seule sans rien demander à personne"

Regard perplexe de ma fille qui faisait certainement et tout simplemant réference à la reine des neiges ("le froid est pour moi le prix de la liberté", pour ceux qui n'auraient pas suivi), regard ahuri de mon homme. Louis s'est contenté de manger ses raviolis.

Oui, ne pas être dépendante d'un homme, ni financièrement ni psychologiquement.

Me faire tatouer parce que j'en ai envie même si mon amoureux n'est pas fan, savoir apprécier le compliment mais sans en avoir besoin, sans le quémander parce que je sais ce que je "vaux". Je me connais, mes qualités, mes défauts, juste savourer les mots doux parce qu'ils sont spontanés, pas attendus. 

Et ça, ça n'a pas de prix.

Enfin si, ça en a eu un parce qu'en fait, c'est mon passé, mon histoire qui me l'ont appris.

Je suis tombée, j'ai morflé, j'ai digéré les infos et j'ai repris ma place dans ma vie. 

Bon, j'avoue qu'il a fallu que je tombe deux fois avant de savoir tirer les bonnes conclusions (et pas qu'un peu, tant qu'à faire, autant le faire à fond, n'est ce pas?).

Aujourd'hui, effectivement, je ne suis pas morte, mais suis je plus forte?

Oui, certainement, en un sens: j'ai des certitudes sur lesquelles m'appuyer quand je sens que je flanche, ce que je n'avais pas avant.

Je suis plus mûre, plus attentive aux signaux et surtout, je m'écoute, je fais confiance à la petite voix qui donne l'alerte quand ça puduc.

Le revers de la médaille, c'est que je suis devenue très prudente et que ce que je donnais naivement à l'époque (mon petit coeur tout mou et ma confiance), se mérite aujourd'hui et que l'erreur n'a pas sa place.

Les égratignures de mon passé font de moi ce que je suis.

Parfois, je les sens si ancrées, qu'elles font de moi quelqu'un que je ne veux pas être: suspicieuse, méfiante, malheureuse.

 D'autres fois, la plupart du temps même et heureusement, j'ai dans un coin de me tête, gravé en lettres à paillettes (on change pas une équipe gagne) tout mon parcours, là où je suis arrivée, et je ressens de la fierté.

Il me reste du chemin à parcourir, des projets à réaliser, encore et toujours apprendre...

Mais les fondamentaux sont posés, je peux avancer sereine ou tout du moins en accord avec moi.

Je suis plus forte, plus prudente, avec plus de cicatrices, je suis debout.

Je souhaite à tous une année placée sous le signe de la sérénité, de belles rencontres, de jolis moments, d'être bien entourés durant ceux un peu moins marrants. 

Une année remplie de projets, de souvenirs doux à se remémorer, d'amitiés à chérir, de câlins à offrir et recevoir.

Des rires, de la joie, de l'humour, du temps, du sexe, de la tendresse bref soyez HEUREUX.

Je vous laisse avec quelques photos de notre première journée de l'année 2016,

promenade en amoureux dans les calanques de Vesse.

Belle année

Nouvelle année, nouvelle rubrique.

Envie de partager avec vous un de mes plaisirs: l'écriture.

Vous trouverez ici des textes/exercices. Je m'explique: il est plus simple pour moi d'écrire en ayant une "contrainte" ou plutôt un cadre, c'est pourquoi j'utilise ce livre. Paradoxalement, le fait d'avoir une consigne est libérateur. 

Je vous laisse avec un premier texte, n'hésitez pas à me donner votre avis, c'est toujours constructif.

Consigne

le mot inducteur: écrire sur le thème de la rondeur sans utiliser les mots "rond/rondeur"

Femme potelée, ventre rebondi et repu, accueille pour neuf mois un petit habitant.

Tout son corps s'attelle à la tâche , se transforme.

Elle si fine, liane souple, devient dodue et appelle à la gourmandise.

Ses cuisses se remplissent, sa poitrine débordant du corsage, son joli bidon se fait plus imposant.

Elle apprend à apprivoiser cette nouvelle image plus pulpeuse.

Différente au toucher, sa peau est toujours aussi douce mais la caresse se fait plus lourde, la main de l'amant s'enfonçant amoureusement dans ses chairs nouvelles.

Elle aime la découverte de ses attributs qui font d'elle une femme épanouie, une future maman.

Décembre n'est pas ma période favorite, ça remue trop de choses en moi, trop de brouhaha dans ma tête et dans les rues.

Et pourtant, hier soir, en me penchant sur les photos, je me suis rendue compte que j'ai vécu de jolis moments.

Nous avons fait des boules, à pailletes, of course!!

Je leur ai improvisé une cabane de bric et de broc et ils se sont éclatés

Nous sommes évidemment allés faire 10 000  tours de manèges installés sur le cours Mirabeau

Je me suis détendue du string et on a fait de la peinture et même qu'ils en ont mis de partout et que j'ai presque pas crisé 

On a fait joujou avec l'appareil photo et on s'est mitraillés

Evidemment, le barbu rouge est passé

Finalement, c'était pas si mal...

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes et que, comme moi, vous avez survécu à ce p** de mois de décembre.

Parce que nöel n'est pas ma période favorite (où, quand, comment... ça finit par tourner au cauchemar d'essayer de contenter tout le monde),

parce que le climat ambiant est tendu (même si on fait genre on a pas peur),

parce que culpabilité est mon deuxième prénom,

autant de raisons qui font que j'ai eu envie  de dresser une liste non exhaustive de mes petits bonheurs.

• l'odeur de bave de nuit de Louis, quand je mets mon nez dans son petit cou
• le moment partagé juste Lily et moi dans notre lit, quand elle me raconte très sérieusement ses histoires de petite fille
• les retrouvailles en amoureux, le soir, devant TPMP, quand les poulpots sont au lit (j'aurais pu vous dire qu'on regarde BFM mais j'aurais bluffé Martoni)
• leur préparer la tartine du matin
• un bon bouquin et du temps devant moi
• rire avec Eux
• rire avec Lui
• feuilleter et corner les pages de mes magasines (Cosmo, Biba, As you like: mes bibles)
• tout ce qui a des paillettes
• relire les bd de Margaux Motin
• rêver sur le bon coin devant les maisons en me disant qu'on cherchera pour de vrai pour nous un jour...

Et vous, quels sont vos petits bonheurs?

Etre réveillés par le téléphone: "il y a des bombes à Paris".

Allumer la télé et découvrir... je ne sais même pas quels mots mettre sur ces images.

Ma fille est à Disney avec sa mamie, sa marraine et sa cousine, à 50 bornes de "ça", à 750 km de mes bras.

Le ventre à l 'envers, son lit tout vide, les larmes coincées dans ma gorges.

Elles vont bien, elles seront là ce soir.

Mais demain??

Comment lui/leur expliquer l'inexpliquable? Comment leur dire de croire, d'avancer, d'avoir confiance, de grandir? Comment leur dire de ne pas avoir peur?

Aujourd'hui je suis allée à Marseille avec mon fils, les rues étaient désertes.

Je refuse de me soumettre à cette terreur.

Vivre, voilà la seule réponse que je puisse donner. La seule et unique chose que je puisse faire.

Evidemment, il ne faut pas oublier le climat dans lequel nous sommes plongés, et surtout pas le minimiser. Le danger est là, il existe.

Mais je ne peux tout simplement pas montrer à mes enfants l'exemple d'une maman qui se soummet à cette violence sans nom, inhumaine.

Continuer à vivre sera mon arme à moi.

Promener, aller au Mucem, au resto, en terrasse...

Ma lutte contre la peur du monde dans lequel j'ai catapulté mes enfants, la prunelle de mes yeux.

VIVRE.