"Famille: ensemble formé par le père, la mère et les enfants."
Voilà la définition que donne le Larousse de la famille.
Alors sans entrer dans les détails des tantes, grands parents ect... cette définition ne me correspond carrément pas.
Ma définition de la famille ne tiendrait pas sur le petit encart qui lui serait destiné.
Alors oui, au début du début, comme tout le monde, je voulais une "famille larousse": papa, maman, ils vécurent heureux, eurent des enfants et un bouledog. Une vie bien rangée, un peu comme dans Boule et Bill (chacun ses références ;) ).
Mais aujourd'hui ma famille est différente: c'est une maman, deux poulpots, un beau papa et un chat.
Ma famille, aujourd'hui, c'est celle que je me suis construite, avec les détours que la vie m'a fait emprunter.
Par la force des choses, mes enfants subissent mes choix d'adulte, de femme; sachant que ce sont aussi des choix de maman, puisque évidemment mes poulpots passent avant tout. Je fais partie de celles qui, peut être égoïstement aux yeux des autres, pensent qu'une femme épanouie est une maman plus à l'écoute, plus patiente, plus diponible, bref plus mieux. En tous cas, toutes ces années passées avec moi même m'ont amenée à cette conclusion.
Une famille ça se construit au quotidien, dans les épreuves, savoir que l'on peut compter les uns sur les autres, mais aussi dans la douceur, dans les rires, dans les câlins, dans la communication bienveillante, dans les petits pas grand chose de tous les jours. On apprend à se connaître, à grandir ensemble.
Mes poulpots ont une famille tristement contemporaine. Je dis "tristement" parce qu' évidemment, nous sommes d'accord, l'idéal est d'avoir ses deux parents réunis. Mais quand pour "x" raisons, ça n'est pas le cas... et bien il faut avancer avec des repères différents. Mes enfants ne sont largement pas les seuls dans ce cas.
J'essaie d'être la plus ouverte possible à la discussion à la maison, je leur répète souvent qu'une maman peut tout entendre. Il arrive à Lily de me dire que Y. n'est pas son papa et qu'elle trouve qu'il décide trop. Je lui répond qu'elle a le droit de le penser et même celui de me le dire mais que si je le laisse intervenir c'est que j'estime qu'il a raison.
Elle sait que son papa et moi ne sommes plus amoureux et qu'on ne revivra jamais sous le même toit mais elle aime évoquer ses souvenirs d'avant... Y. a la délicatesse et l'intelligence de ne pas réagir, elle a besoin je pense, de faire exister son papa absent de son quotidien. Chacun a sa place, même ceux qui ne sont pas là. Ils se construisent aussi autour du vide, du manque de ce papa d'un week end sur deux.
Ma famille n'est pas celle du Larousse, pas parfaite, mais je la chérie, je l'aime d'amour et j'ai appris à aimer ses imperfections. Ils sont mon équilibre, le centre de mon monde.
Au final, la famille a la définition que chacun lui donne, différente pour tous.
Les liens du coeur, l'investissement, l'intérêt que l'on porte à ces personnes si particulières, la bienveillance avec laquelle on les entoure... Voilà ce qui fait à mes yeux la famille.