Au programme
Je suis fan d'insta, des blogs lifestyle, beauté, déco... Mais j'avoue que parfois toutes ces mises en scène me fatiguent, cette course à la vie parfaite me plombe, même si je me suis prise au jeu, la preuve avec ce blog et mon compte insta.
Voici donc les coulisses de ma vraie vie.
- 5h30: levé pour avoir le temps de me réveiller tranquillement. Mon bol de lait devant facebook, je suis à l'affût de LA nouvelle qui aurait pu bouleverser le monde durant mon sommeil. Passage dans la salle de bain pour ravalement de façade et habillage (tenue préparée la veille pour ne pas réveiller l'amoureux qui en écrase dans notre chambre).
- 6h20: réveil de mes petits lardons. Bisous, câlin, reniflage de leur odeur de bébé de la nuit (#maman louve) pour prendre des forces pour la journée. Cacao pour les poulpots devant Gulli (oui, je sais, honte à moi, la boîte à image si tôt ça craint du boudin). Bagarre avec Lily qui trouve que "ça fait longtemps on a pas mis une robe" tandis que je lui tends un legging. "Je suis pas bien, ça me gêne, ça fait pas beau...". Dans ce cas voici mes options: je capitule parce que ça me saoûle ou bien je crie parce que je ne supporte pas les jérémiades (#mère indigne) et que le matin je n'ai pas le temps de négocier 1000 ans. "c'est comme ça et pas autrement".
- 7h00: J'éteinds la tv pour partir. Drame de Louis qui, jusqu'ici, était concentré sur oui-oui. Je prends sur moi pour garder mon calme.
- 7h15: Louis déposé à la crèche après que je l'ai dévoré de bisous (#maman canibale).
- 7h30: Lily déposée chez ma mère qui la mènera à l'école (merci maman).
- 7h45: ma journée de taff commence.
- 17h00: tout le monde à la maison.
- 17h30: heure des négociations.
Round 1: "maman, exceptionnellement, je peux prendre la douche demain?". Mains jointes, yeux de chien battu. "stp stp stp!!!". Après avoir passé 10 minutes à lui expliquer combien elle se sentirait mieux après s'être lavée de la saleté de la journée, elle se désape et grimpe dans la baignoire pour se régaler dans l'eau.
Round 2: Louis hurle pour ne pas aller à la douche, une fois calmé, kiffe y être et (re) hurle pour ne pas en sortir . Une fois sec, il se trimballe les fesses à l'air en courant, une couche dans les mains, pour que je l'attrape avant de le mettre en pyjama. Je ne précise pas que tout cela se passe dans des cris de joie (mais des cris quand même), ça va de soi, à cet âge, plus il y a de bruit mieux c'est.
- 18h15: éternelle question "qu'est ce que je vais bien pouvoir faire à manger?". Question qui me trotte dans la tête généralement depuis 16h.
- 19h: à table, Lily avale autant d'air que de nourriture tellement elle parle. Louis transforme son coin de table en zone de travaux, il y en a autant dedans qu'à côté.
- 19h30: surenchère de cris encore entre mes poulpots qui jouent ensemble.
- 19h45: brossage de ratounes, câlin(s) et dodo pour Louis. Jeu de carte pour Lily, l amoureux et moi jusqu'à 20h, heure à laquelle ma princesse file au lit (pipi, lavage de dents inclus). Après le câlin, la formule magique anti cauchemars, les questions sur comment on fait les bébés (c'est moi ou tout est bon pour gratter des minutes?), je peux souffler.
Ne croyez pas que je me plaigne, je kiffe ma vie. J'ai la chance d'avoir une famille qui a été là dans les coups durs et qui m'aime malgré des hauts et des bas, mon amoureux est extraordinaire, mes amies sont loin mais répondent toujours présent dans les moments importants et, le meilleur pour la fin, mes gosses sont magiques, ils mettent des paillettes dans mes yeux et de l'helium dans mon coeur.
Alors oui, je crie, je me plains, je culpabilise; non, je n'ai pas un dressing de dingue ni une déco digne d'AM.PM mais je m'inspire de toutes ces belles images, de tous ces billets que les autres blogueuses prennent le temps d'écrire. Je prends le recul nécessaire pour me dire que chez ces autres qui me paraissent parfaites, il doit bien y avoir des cris et du ras le bol aussi.
Après tout, ça fait du bien aussi parfois de s'imaginer qu'on vit dans une bulle, tant que l'on garde en tête que ça n'est pas la réalité.