"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"

Est ce bien vrai?

L'autre soir, à table, Lily m'a demandé ce que c'était pour moi la liberté?

J'ai répondu du tac au tac :" pouvoir payer le loyer toute seule sans rien demander à personne"

Regard perplexe de ma fille qui faisait certainement et tout simplemant réference à la reine des neiges ("le froid est pour moi le prix de la liberté", pour ceux qui n'auraient pas suivi), regard ahuri de mon homme. Louis s'est contenté de manger ses raviolis.

Oui, ne pas être dépendante d'un homme, ni financièrement ni psychologiquement.

Me faire tatouer parce que j'en ai envie même si mon amoureux n'est pas fan, savoir apprécier le compliment mais sans en avoir besoin, sans le quémander parce que je sais ce que je "vaux". Je me connais, mes qualités, mes défauts, juste savourer les mots doux parce qu'ils sont spontanés, pas attendus.

Et ça, ça n'a pas de prix.

Enfin si, ça en a eu un parce qu'en fait, c'est mon passé, mon histoire qui me l'ont appris.

Je suis tombée, j'ai morflé, j'ai digéré les infos et j'ai repris ma place dans ma vie.

Bon, j'avoue qu'il a fallu que je tombe deux fois avant de savoir tirer les bonnes conclusions (et pas qu'un peu, tant qu'à faire, autant le faire à fond, n'est ce pas?).

Aujourd'hui, effectivement, je ne suis pas morte, mais suis je plus forte?

Oui, certainement, en un sens: j'ai des certitudes sur lesquelles m'appuyer quand je sens que je flanche, ce que je n'avais pas avant.

Je suis plus mûre, plus attentive aux signaux et surtout, je m'écoute, je fais confiance à la petite voix qui donne l'alerte quand ça puduc.

Le revers de la médaille, c'est que je suis devenue très prudente et que ce que je donnais naivement à l'époque (mon petit coeur tout mou et ma confiance), se mérite aujourd'hui et que l'erreur n'a pas sa place.

Les égratignures de mon passé font de moi ce que je suis.

Parfois, je les sens si ancrées, qu'elles font de moi quelqu'un que je ne veux pas être: suspicieuse, méfiante, malheureuse.

D'autres fois, la plupart du temps même et heureusement, j'ai dans un coin de me tête, gravé en lettres à paillettes (on change pas une équipe gagne) tout mon parcours, là où je suis arrivée, et je ressens de la fierté.

Il me reste du chemin à parcourir, des projets à réaliser, encore et toujours apprendre...

Mais les fondamentaux sont posés, je peux avancer sereine ou tout du moins en accord avec moi.

Je suis plus forte, plus prudente, avec plus de cicatrices, je suis debout.

Que reste t il des Autres?

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